Tout quitter et partir vivre ailleurs !

Bonjour toi,

J’espère que tu vas bien.
Aujourd’hui, j’ai envie de te raconter mon expérience qui s’est déroulée début janvier. J’avais caché beaucoup de choses sur ce blog et je t’avais dit que j’en parlerais dans un article quand je serais prête. Je pense qu’avec le temps, je suis prête à te raconter cette histoire qui s’est produite début 2019. Le titre est bel et bien vrai puisque j’avais décidé de tout quitter et partir vivre ailleurs. On reprend dès le début !

Tout quitter et partir vivre ailleurs – Les prémices

On est mi-novembre lorsque mon burn-out de l’entrepreneur touche à sa fin et j’ai envie de nouvelles choses. Je prends la décision de cesser mon activité d’auto-entrepreneur fin décembre et décide de regarder les offres d’emploi.

J’envoie une soixantaine de candidatures mais je ne trouve pas vraiment la motivation à me dire que je vais retourner travailler en entreprise. J’avais à ce moment là besoin d’un changement, un grand, celui qui bouleverse le quotidien. Je tombe sur une offre d’emploi à l’étranger et je me dis : pourquoi pas ? Le job a l’air cool et l’année dernière en me rendant dans ce pays j’avais eu un réel coup de coeur. J’envoie ma candidature en ne sachant pas si cela va aboutir.

En envoyant ce mail, je ne me suis pas imaginée que tout cela allait se dérouler très vite et que j’allais aussi rapidement tout quitter pour partir vivre ailleurs.
Le lendemain, je reçois un appel du recruteur, j’enchaine des entretiens et des tests avec différentes personnes. Une semaine plus tard, on m’annonça que j’avais le poste ! J’étais heureuse, juste épanouie. J’avais 48h pour envoyer mon billet d’avion et ma date d’arrivée. On était début décembre et un mois plus tard, je m’envolais pour un CDD d’un an à 2000 km de chez moi : Lisbonne.

Prendre un billet aller sans retour

J’ai toujours rêvé de prendre un billet d’avion aller sans retour. J’avais ce besoin d’aventures et je n’ai pas douté de moi. Je savais que je le faisais parce que j’avais envie de me challenger, de sortir de ma zone de confort et d’un peu d’aventures. J’aime apprendre de nouvelles choses et c’était une grande occasion qui se présentait à moi. J’ai pu exaucer cette phrase que l’on veut prononce tous un jour : « j’aimerais tout quitter et partir vivre ailleurs« .
Bizarrement, j’en ai parlé qu’à très peu de personnes. J’avais décidé de le dire un mois après mon installation à tout le monde. Pourquoi cette décision ? J’ai appris de mes erreurs en parlant de mon entreprise et je ne voulais plus que le mauvais oeil soit témoin de mon action.

Mon état d’esprit

Je suis partie non pas pour fuir quelque chose. J’entends par là que je n’ai eu aucune rupture, aucune personne à oublier ou mésentente. Je ne cherchais ni à fuir une personne ni à fuir une situation et ça il faut bien en prendre conscience. Si tu pars pour cet mauvais motif, il faut savoir qu’à ton retour, tu retrouveras cet état d’esprit et ces mauvaises raisons. Ton séjour aura été une fuite, tu repousses le fait d’affronter une situation, donc inutile de tout quitter et partir vivre ailleurs.

J’avais aussi pour habitude de voir mes amis partir un par un en Erasmus ou de déménager simplement et les aux revoir ont souvent été douloureux accompagnés de larmes.
Bizarrement, je n’ai versé aucune larme en partant, ni en disant au revoir à mes amis, ni à ma famille. Non pas que je n’étais pas triste de partir mais je savais qu’ils comprenaient mon choix et mes envies. J’ai pris la bonne décision qu’il me fallait à ce moment précis de ma vie.

Préparer son départ à l’étranger

Il faut savoir que j’avais un mois pour préparer mon départ et qu’il faut prévoir certaines choses.

  • Choix de la valise : j’ai acheté la plus grande valise possible afin d’emporter le maximum d’affaires avec moi.
  • La sécurité sociale : comme je partais en Europe, il me fallait ma carte de sécurité sociale européenne. Or, cela faisait déjà six mois que j’étais en attente pour que le changement de sécurité sociale se fasse. Neuf mois plus tard, ce problème n’est toujours pas réglé…
  • La pilule : si tu prends la pilule ou un tout autre traitement, il faut également prévoir tes médicaments. A savoir que cela s’est avéré plus compliquée que ce que je pensais. En effet, je me suis rendue chez le médecin pour qu’il me délivre une ordonnance spéciale afin de recevoir tous mes médicaments en une seule fois sans avoir besoin de faire un aller-retour en France. Bien qu’ayant en possession, cette ordonnance délivrée par mon médecin traitant. La pharmacie refuse de donner plus de six mois de traitement ou de pilule. On s’est alors débrouillé avec mon médecin avec plusieurs ordonnances séparées et en doublant ma prescription sur six mois pour avoir les médicaments nécessaires sur un an. De plus, j’ai mis à jour tous mes vaccins, pour partir sereinement. Ma santé était le point qui me préoccupait le plus.
  • l’arrêt des abonnements  : comme je partais pour minimum un an, j’ai fait toutes les démarches pour arrêter mon abonnement à la salle de sport, mon abonnement de transport et l’arrêt de ma société. Moi qui déteste l’administratif, j’ai été servie ahah.

Les questions que l’on se pose avant de partir

Ton moral va être digne des montagnes russes. Est-ce que je fais vraiment le bon choix ? Est-ce que je vais louper une belle opportunité ici en restant en France ? Si cela se passe mal là bas, je fais comment ? Je rentre en France ? Puis un autre côté de ton cerveau te dit « tu peux être fière de toi, tu suis tes envies ! » « tu vas revenir transformé de cette expérience » « si ça se trouve tu vas vouloir faire ta vie là bas ! ». Il est totalement normal de ressentir ces émotions avant de tout quitter et partir vivre ailleurs.

Le jour du départ

J’avais tout un itinéraire bien précis.

  • A Lille, prendre un Uber jusqu’à la gare. Le trajet était très court mais impossible de porter toutes mes valises.
  • Prendre le TGV jusqu’à Charles de Gaulle, j’ai volontairement pris l’avion à Paris et non à Lille car je hais les au revoir à l’aéroport.
  • Prendre l’avion jusqu’à Lisbonne.
  • Là bas, on m’attendait pour m’amener dans ma coloc’ (pour ma part cela impliquait 2h30 de trajet en voiture mais ça c’est une autre histoire !).

Il faut savoir que je ne connaissais absolument pas l’endroit où j’allais vivre, ni mon adresse ni les personnes avec qui j’allais vivre, le nombre etc.

Pour la petite anecdote, lorsque j’allais partir et j’ai amené toutes mes valises dans l’entrée de chez mes parents, mon chat s’est mis à pleurer à côté.

Arrivée à Lisbonne le soir, en ayant découvert ma coloc’ et en prenant conscience de ce que je venais de faire, le moral est scindé en « tu l’as fait, tu y es, bravo ! A toi de mener la vie que tu souhaites » et ensuite pour en avoir parlé avec des personnes qui vivaient la même chose que moi vient le craquage, pour extérioriser la pression du voyage et la nouvelle aventure qui s’ouvre à toi.

La suite tu t’en doutes, si j’ai raconté la semaine passée sur le blog ma rencontre avec pôle emploi c’est que mon séjour ne s’est pas déroulé comme je le souhaitais et a été de courte durée. Néanmoins, je garde le positif de cette expérience.

Tout quitter et partir vivre ailleurs –  le bilan

Si je devais faire un bilan de cette mini-aventure, je pourrais te dire que :

  • ma vie entière tient en moins de 35 kilos ! Pour la petite anecdote, j’avais le droit à 23kg de bagage pour ma plus grande valise. Arrivée au comptoir Air France, ma valise pèse 25,4kg et on me demande de payer 70 euros de frais supplémentaire. J’ai appelé une personne qui travaillait à Air France et m’a demandé de basculer le poids supplémentaire dans ma valise cabine. Je lui ai dis que c’était impossible pour moi de l’ouvrir, comme je déménage, elle est pleine à craquer.  Elle m’a gentiment donné l’autorisation de m’enregistrer sans payer le supplément.
  • mon niveau de langue n’est pas mauvais. Je ne parle pas un seul mot de portugais et j’avais appris à dire le strict minimum : bonjour, au revoir, merci. J’avais tout de même prévu de prendre des cours à Lisbonne. Or, j’ai été étonnée de mon niveau d’anglais. Moi qui n’aie absolument pas confiance lorsque je le parle habituellement. Là bas, je n’avais pas le choix et à ma grande surprise, j’ai réussi à très bien me débrouiller.

    L’apprentissage

  • j’ai appris sur moi. Je me suis rendue compte que j’étais capable de partir seule dans un pays où je ne connaissais personne ni même la langue. Je suis très fière d’avoir réussi à prendre mes bagages et dit au revoir à la France, là où je possède tous mes repères.
  • j’ai appris des autres. J’ai rencontré tellement de personnes en si peu de temps. On venait de tous les pays et on était si différent. L’ouverture d’esprit que les voyages nous amènent est si riche.
  • j’ai appris de mon échec. L’échec forge ton caractère et te construit. Si j’ai mis autant de temps à écrire cet article c’est qu’il y a une raison. J’ai mis du temps à accepter mon échec et à relativiser sur mon retour en France. Certains peuvent me voir comme une « personne qui a abandonné » ou « une ratée ». Mais si je l’avais jamais fait, j’en serais encore à me demander si j’étais capable de vivre à l’étranger et de tout quitter pour partir vivre ailleurs. Si tu veux savoir les raisons de mon retour, je pourrais t’en faire un article si tu le souhaites. Cela n’a rien à voir avec le fait que je ne m’y habituais pas là bas.

Raconte moi ton expérience à l’étranger !

J’espère que cet article a pu te plaire. Je dirais qu’il y a eu un avant et un après cette expérience. J’ai suivi mes envies, j’ai fait moi-même mes choix et c’est tout ce dont j’avais besoin à ce moment-là. J’ai essayé et je sais que j’ai échoué. Si tu souhaites me poser des questions sur cette expérience, les commentaires sont ouverts ! Et surtout n’oublie pas de toujours suivre ton instinct en ne prêtant pas attention au regard des autres. Si toi aussi, tu as vécu à l’étranger ou tu as prévu de tout quitter et partir vivre ailleurs, raconte moi tout !! Ton point de vue m’intéresse.

Tu peux me suivre sur l’Instagram Devenir Adulte, ça me ferait super plaisir !

A très vite !

20 commentaires Ajoutez les votres
  1. moi je salue ton courage, tu te lances à chaque fois de nouveaux défis, regarde tout ce que tu as déjà accompli à ton âge! Il y en a encore qui sont chez papa maman sur le canap’ 😀 Tu n’imagines pas la somme de courage que ça donne de faire tout ça! Bravo!
    Et tu te relèves à chaque fois, mêmes si les doutes sont là, la peur, et le sentiment d’injustice (je suis dans ma période perte de confiance, mais je sais que ça va revenir)
    Si tu en as envie, bien sûr qu’on veut savoir ce que tu as vécu là-bas, pourquoi tu es revenue, c’est à toi de voir si tu as envie de le revivre en l’écrivant ou pas! Il y a tellement de choses que je n’écris pas sur mon blog…. il faut faire comme tu en as envie.
    Bisous
    flo

  2. Félicitations 🙂 J’ai fait la même chose il y a 8 ans maintenant et je le conseille à tout le monde : suivre le feeling, ne pas s’accrocher, vivre avec ses trippes. Je suis vraiment heureuse pour toi, et je suis certaine que cette expérience t’apportera énormément !

    1. Merci beaucoup Sophie ! Ton message me fait plaisir. Tu as bien résumé ce que j’ai ressenti 🙂

      A très vite !

  3. Wahou je ne savais pas du tout!! Quelle grande nouvelle c’est génial! Je suis trop contente pour toi ma belle, c’est une super aventure tu vas apprendre tellement! Et ton travail te plaît? plein de bisous!

  4. bonjour, bravo pour. e courage et c est une belle expérience mais je suis curieuse de savoir pourquoi tu es rentrée ? avant les 1 an ?
    moi j ai 50 ans au plus loin que je le souvienne j ai tjs voulu voyager vivre ailleurs ne pas avoir une vie sédentaire et pourtant ça fait 30 ans que je suis dans la même société … j ai eu pourtant des opportunités quand j’ étais plus jeune partir au Canada il y a 30 ans justement j ai préfère la sécurité je regrette encore maintenant… je suis partie 3 ans en expat en Grèce avec ‘e père des filles mais j ai mis 1 an a m y faire ! je le sentais coupable de ne pas bosser ! avec le recul je me dit qu’elle idiote j avais une vie de rêve b en avais pas conscience et puis le retour la séparation après 2 ans a Poitiers et au final retour au point de départ pour moi la région parisienne… je viens de changer de travail et de région je suis à Avignon je ne connaissais pas avant de venir et je me sens toujours pas a ma place….

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *