Tout couper et partir (3 semaines) !

Bonjour toi,

J’espère que tu vas bien.
On est le 22 aout lorsque je rédige cet article et tu es peut-être encore en vacances (surtout, profite !). Pour ma part, elles se sont achevées il y a peu de temps. J’ai déjà repris le travail et ce retour a la vie réelle est particulièrement difficile. Mais aujourd’hui, j’avais envie d’aborder avec toi, cette absence sur les réseaux sociaux et mon envie de tout couper et partir trois semaines. Je pense que pour mieux comprendre, il faut que je te situe un peu où j’en étais dans ma vie.

Mon mood du mois de juin

J’ai été en congés le 13 juillet au soir après de nombreuses négociations avec ma responsable. Toutes les personnes qui travaillent en entreprise savent à quel point il est difficile de s’entendre avec tous les collègues pour le roulement des vacances juillet / août. La chose la plus hargneuse reste lorsqu’il y a des différences entre collègues pour le nombre de jours de congés, mais ça c’est un autre sujet.

Comme la plupart d’entre vous, les 18 mois qui viennent de s’écouler ont été  particulièrement difficiles psychologiquement. On vit quelque chose de spécial et personne ne sait comment, ni quand ça finira. Personne vulnérable au COVID, j’ai passé ces dix huit derniers mois, seule, chez moi, à limiter tous mes déplacements et à me priver de nombreux moments. J’étais ainsi devenue spectatrice de ma vie. Mais surtout, je travaillais beaucoup trop.

Le burn-out

La période était très chargée au travail et mes collègues se sont rapidement habitués que lorsque l’on me donne une grande quantité de travail, je fais des heures supplémentaires pour tout terminer. Si bien, que j’ai passé mon mois de juin entier et début juillet, à ne jamais faire moins de 42h dans la semaine. Je frôlais le burn out et j’ai averti ma responsable de la quantité de travail qu’elle me donnait. Mais rien n’y fait, elle ne comprend pas et ma charge s’agrandit. Je lui signale alors que je suis devenue un robot, incapable de réfléchir et faisais mes tâches automatiquement sans aucune prise de recul.

Je réussis ainsi à obtenir cinq jours de congés en juin pour me reposer. Sauf que je prends des rendez-vous médicaux, je m’occupe de Devenir Adulte pendant ce temps et je me retrouve une nouvelle fois, épuisée. Je fais également face aux critiques sur Instagram, je sais que c’est le jeu et j’ai beaucoup de recul sur le fait qu’on ne peut pas plaire à tout le monde. Mais parfois, je trouve que lorsque l’humain s’ennuie, il aime particulièrement critiquer la vie des autres.

Exemple : je fais une story où je parle de Coca Cola et montre un étage de mon frigo & j’hérite d’une pluie d’insultes, me disant qu’au lieu de remplir mon frigo de Coca, je devrais penser à le remplir. C’est ainsi que j’ai découvert que les gens n’avaient qu’un étage à leur frigo (Sérieusement ?).

La prise de conscience

On arrive fin juin, complètement épuisée, je me pose et réfléchis à ce qui ne va pas dans ma vie et comment je peux y remédier. J’énumère mes besoins :
-> Je suis fatiguée > j’ai besoin de repos,
-> Je suis community manger et passe 24h/24 de mon temps sur les réseaux sociaux. > j’ai besoin de tout couper,
-> J’adore voyager et ça fait dix huit mois que je n’ai pas pu le faire > ça me manque tellement,
-> Je pense trop aux autres avant de penser à moi et je m’oublie > grave erreur,
-> J’adore rencontrer de nouvelles personnes et sortir de ma zone de confort > ça fait longtemps que ça ne m’est pas arrivé !

Conclusion : je réussis à négocier 22 jours de congés au mois de juillet. J’envoie  immédiatement un SMS à mes proches en leur donnant mes dates et leur demande de choisir une destination. Je décide d’enlever les réseaux sociaux de mon téléphone, de fermer la boutique en ligne et mettre des messages d’absence sur mes boites mails. Je veux juste qu’on m’oublie, et moi, me retrouver. C’est ainsi que je décide de partir et tout couper.

Sortir de sa zone de confort

Récemment, on m’a dit « Soraya, ta phrase préférée c’est : il faut sortir de sa zone de confort » et il m’a fait me rendre compte que je la répétais souvent car je suis intimement convaincue que c’est là où se trouve notre réel bonheur.  Alors j’ai appliqué cette règle que je répète à tout le monde.

Couper les réseaux sociaux

S’il y a des community manager qui passent par ici, je serais curieuse de savoir si tu fais une digital detox également pendant leurs vacances. Lorsque j’ai pris cette décision, j’ai d’abord  culpabilisé et je me suis sentie égoïste. Moi qui partage au quotidien sur le compte devenir adulte et qui papote chaque jour avec beaucoup d’entre vous. Je me suis dit qu’on allait peut-être m’en vouloir. Je savais également que l’algorithme n’allait pas m’épargner et faire chuter toute ma visibilité.

Avec le recul, ça m’a fait énormément fait de bien ! Le nombre d’heures que je passe sur mon téléphone est indécent et j’ai vraiment pu m’habituer rapidement à laisser mon téléphone dans mon sac ou même à l’appart ou à l’hôtel pour aller me baigner sereinement.

Le choix des destinations

J’avais envie de découvrir la France mais aussi l’Europe. Etait-ce bien raisonnable de quitter la France en cette période ? Il y a eu quelques moments de stress avec toutes les restrictions COVID et l’angoisse que de nouvelles règles ressurgissent la veille d’un départ. Mais au final, j’ai réussi à effectuer toutes les destinations que je voulais avec les personnes que je souhaitais. On a « juste » fait face à un avion annulé, et un autre avancé ahah. Je me suis retrouvée ainsi dans un périple : île de Ré, Royan, Bordeaux, Lacanau, Tours, Marseille, Cassis puis j’ai pris un avion direction l’Autriche, plus précisément ) Vienne,. Pour la dernière destination, on a pris un autre avion direction l’Espagne, où on a profité du soleil de Barcelone.

22 jours de rêve absolu. Sincèrement, je crois qu’on est sur le meilleur mois de juillet de toute ma vie. Je me souviens lors des confinements, je me répétais sans cesse que ma première destination en sortant de cette période serait Barcelone. Si je devais choisir une ville à l’étranger où vivre, je choisirais celle-ci. D’ailleurs, quand j’avais décidé de tout quitter pour partir vivre ailleurs, j’avais fortement hésité avec Barcelone.

Ne pas faire de programme

J’avais des dates bien précises pour mes avions / tgv etc, mais alors niveau programme, ça a été très différent de d’habitude. Première destination, 48h avant le départ, j’envoie un sms à mon amie : « T’as une idée du programme ? Je fais des recherches et on s’organise ? » Sa réponse : « Mais Soraya, il n’y a jamais de programme en vacances !! On verra au jour le jour. ».  Moi qui aie l’habitude de tout planifier, j’ai du m’habituer à un tout nouveau rythme : « Mais t’es sure ? On peut se dire tel jour, on va dans telle ville. ». Sa réponse fut négative et j’ai ainsi appris à lâcher prise. Je pense qu’au bout d’une journée, j’avais pris  goût à « la vie sans programme ». Après tout, qu’est-ce qui nous forçait à être à un moment précis dans une ville.

Note à moi-même : apprendre à vivre sans programme beaucoup plus souvent !

Faire du bateau

Comme je le disais, ces 3 semaines étaient l’occasion de sortir de ma zone de confort. Une de mes phobies : l’eau. Je répète souvent que je sais nager uniquement lorsque j’ai pieds. Et je ne vais jamais dans l’eau lorsque je ne touche pas le sol. J’avais d’ailleurs décrite ma peur à Malte lorsqu’on a du prendre un petit bateau pour rejoindre les iles et j’angoissais de ne pas voir l’horizon. Là, non seulement, j’ai réussi à me baigner dans l’océan. Mais on a également loué un bateau sans permis et nous avons navigué. Je ne te cache pas que les premières minutes, j’hurlais et je tremblais, criant que je suis sure qu’on allait tomber sur un orque. Puis au final, j’ai apprécié cette expérience et je suis fière d’avoir vaincu ma peur.

Deux jours plus tard, on a vu aux infos qu’il y avait un orque à Royan. Si on avait eu cette info avant, crois-moi qu’on aurait jamais loué de bateau ahah.

Prendre de nouveau l’avion

La dernière fois que j’avais pris l’avion, c’était en février 2020, lors de la tempête Chiara. Je l’avais abordé dans l’article sur Genève. Mais, pour résumer, j’avais pris l’avion pendant la tempête pour faire un vol Genève – Lille. Au final, après avoir tenté deux atterrissages à Lille, l’avion a fini par faire demi-tour et nous avons effectué un vol Genève- Genève. Je t’épargne la crise de larmes de tous les passagers dont moi, ainsi que des turbulences que nous avons vécu.

J’appréhendais énormément de prendre de nouveau l’avion, déjà que je n’appréciais guère le décollage auparavant. Je dois t’avouer que j’ai stressé tout le vol et la pression commençait déjà à pointer le bout de son nez, la veille. Les autres vols se sont bien passées et le stress diminuait mais je ne sais pas comment je réagirais le jour où j’aurais de nouveau des turbulences.

Se ressourcer

La chose dont j’avais le plus besoin : me ressourcer et me retrouver moi. Les semaines étant, tellement intenses, je voulais prendre du recul sur moi-même, ma vie, mon travail, mes choix. Partir de chez soi, découvrir de nouveaux endroits, ralentir le rythme ont été extrêmement bénéfiques et cela m’a fait prendre conscience de beaucoup de choses.

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J’espère que cet article t’as plu. Désolée pour la longueur, mais tu le sais, je suis une bavarde ! Si tu souhaites une suite pour que je te dévoile toutes les choses dont j’ai pris conscience et que je souhaite mettre en place dès la rentrée, n’hésite pas à me le dire.

Je veux, à ton tour, que tu me racontes tes vacances ! T’es plutôt du genre à tout couper et partir ou à conserver les réseaux sociaux pendant les vacances ? Je veux tout savoir.

A très vite

 

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