Bonjour toi,
J’espère que tu vas bien. Je suis ravie de te retrouver aujourd’hui pour aborder un nouveau sujet.
Si tu me suis sur Instagram, tu devrais savoir que j’ai commencé un nouveau travail il y a tout juste une semaine. Même si tout se passe bien pour le moment, j’avais envie de te parler de ce que je suis en train de vivre en ce moment : le syndrome de l’imposteur. Alors peut-être que toi aussi tu l’as déjà vécu ou non, en attendant je vais te raconter mon histoire.
Qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur ?
Le syndrome de l’imposteur est caractérisé par un doute qui est présent en permanence chez l’être humain. Ce doute le bloque quant à l’acceptation à reconnaitre son talent, ses réalisations personnelles ou encore sur ses propres compétences.
Il se manifeste par l’impression de ne pas être à la bonne place et surtout de ne pas mériter sa place dans son travail. Pour les personnes qui vivent le syndrome de l’imposteur, elles ont l’impression de ne pas mériter ce qui leur arrivent et attribuent leur succès à d’autres éléments comme la chance, le travail, les relations etc.
Comment vit-on le syndrome de l’imposteur ?
Pour te raconter mon histoire, je suis arrivée dans une grande société après avoir vécu deux ans d’auto-entrepreneuriat et surtout une démission suite à un travail qui s’était plutôt très mal passé.
Alors quand je suis arrivée et que j’ai découvert une multitude de collègues, tous plus âgés que moi avec une expérience presque plus longue que mon âge. Je me suis sentie tout de suite inférieure et le syndrome de l’imposteur a commencé à s’introduire. Lorsque l’on m’a demandé de tous les tutoyer en me présentant. Je me suis demandée qui j’étais pour débarquer de cette façon ?
Moi qui aie pour habitude d’avoir confiance en moi et d’être immédiatement naturelle avec les gens. Je me suis directement imposée une barrière, comme la petite « benjamine » qui doit s’intégrer.
On m’a également confié immédiatement des responsabilités, ce qui m’a de nouveau interpellé avec ce syndrome de l’imposteur. La peur de ne pas être à la hauteur, de décevoir. L’angoisse de froisser une personne lorsque j’affirme ne pas être d’accord avec elle alors que je viens tout juste d’arriver. Et surtout, je me mets la pression quant à « pourquoi on m’a choisi moi face à toutes les candidatures qu’ils ont reçu ? ».
Du travail et de l’ambition
Je suis assez exigeante avec moi-même depuis toute petite, j’avais abordé ce fait dans l’article le burn-out de l’entrepreneur. Mais j’ai toujours tout donné pour mon travail. Selon moi, dans ma vision de la vie, il faut avoir l’ambition de réussir. D’ailleurs, ce week-end j’ai rencontré une personne qui a pour habitude de décerner les personnalités. Immédiatement, elle m’a déclamé que j’étais « une personne remplie d’ambition, qui ne se fixe aucune barrière, une acharnée du travail ».
C’est exactement ça, ce à quoi mon ami (un peu plus âgé que moi) a ajouté « je t’ai connu il y a trois ans et t’as toujours eu une ambition de dingue sans aucune limite, c’est quelque chose qui m’avait frappé chez toi avec ton jeune âge. ». Pourtant, en rentrant dans le confort du travail en contrat durée indéterminée, je me demande si ma place est bien là et si je ne l’ai pas volé à quelqu’un d’autre. Dans ma tête et dans ma vision de la vie, je n’ai absolument jamais rêvé du CDI. En revanche, à ce moment-là de ma vie, c’est ce dont j’avais besoin. Alors est-ce le fait que si j’interroge la petite fille que j’étais, elle serait surement surprise de cette décision qui me remplie d’inquiétude. Je ne peux y répondre pour le moment.
Puis il y a cette crainte qui m’anime lorsque l’on me pose une question : et si je n’arrive pas à y répondre ? Est-ce que cela signifie que je n’ai pas toutes les compétences pour exercer au mieux mon métier dans cette entreprise. Peut-être qu’un autre candidat aurait réussi à répondre et dans ce cas, j’ai volé sa place.
Le temps guérit le syndrome de l’imposteur !
Je sais qu’avec le temps, tout ira mieux et je me sentirais légitime. En attendant, le fait qu’en entretien, nombreux recruteurs m’ont répétés à tour de rôle que mon expérience d’auto entrepreneur ne comptait pas pour eux ou le fait qu’en démissionnant, il m’a bien fait comprendre qu’il trouverait rapidement une autre personne avec les mêmes compétences (voir de meilleures), le tout me fait douter de mes capacité et me déstabilise quant à la réalisation de mon actuel métier.
Je suis impatiente de retrouver confiance en moi, de me sentir à ma place et de prouver que j’ai fait le bon choix. Mais je sais que pour passer outre ce syndrome de l’imposteur, il me faut juste du temps et un bon coup de pieds aux fesses.
J’espère que cet article t’as plu. Attention, je ne suis absolument pas en train de me plaindre. J’ai conscience de la chance d’avoir trouvé un travail. Je suis totalement lucide que si ça se trouve demain peut tout s’arrêter. Je voulais juste t’informer sur ce qu’est le syndrome de l’imposteur en te délivrant mon témoignage. Si tu l’as vécu, n’hésite pas à me le signaler dans les commentaires.
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A très vite
Oui, une fois on m’avait proposé quelque chose , dont je me sentais pas capable ou pas « légitime », j’ai décliné la proposition, en me disant que des personnes plus douées et surtout plus qualifiées pourraient répondre de meilleur manière à cette tâche.
Et plus tard j’ai compris, que parfois, certaine personne pouvait détecter des choses, que toi tu ne peux pas voir. Peut être que certains ont le don de voir les prémices du succès, et moi avec mes peurs et mes doutes et non confiance ne la laisse pas se développer. J’ai compris que les diplômes ne sont pas un passe partout, le talent n’a pas de document officiel. Et j’ai compris pourquoi « le SUCCES est l’enfant de l’audace », l’audacieux n’a pas le syndrome de l’imposteur lui.
Pour tous ceux qui doutent : Si on vous a choisi, ce n’est pas pour rien.