Bonjour toi,
J’espère que tu vas bien. On se retrouve déjà pour la dernière interview de la semaine ! Aujourd’hui, j’ai l’honneur de te présenter Farah Nedjma. Elle est très assidue sur l’Instagram du blog et j’adore son parcours. Cela me paraissait donc naturel de te la présenter sur ce blog.
Ton prénom : Farah.Nedjma (mes deux prénoms, le premier choix de ma mère et le second de mon père)
Ton âge : 26 ans
Ce que tu fais actuellement : je suis gestionnaire de copropriétés.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
J’ai 26 ans et j’habite en région parisienne. Je suis une grande fan des reportages découvertes / voyages. Je voyage dès que j’en ai le temps et les moyens. La vie est courte, le monde est vaste. Je rêve d’être de ceux qui parcourent le monde, j’en suis loin mais je m’en inspire ! Je suis gestionnaire de copropriétés. En parallèle, je suis une formation professionnelle de maître d’œuvre sur 3 ans.
En quoi consiste ton métier ?
Je gère les parties communes au sein d’immeubles d’habitation, de bureaux, de locaux commerciaux. J’assure la gestion financière, technique, juridique et l’administratif courant, je fais aussi un peu de RH lorsque les immeubles ont des gardien(ne) / employé(e) d’immeuble.
Qu’est-ce qui te plaît le plus dans tout ça ?
C’est justement cette polyvalence qui, à ma connaissance, ne se trouve que dans très peu de métier. Je suis au centre de tout, aucune journée n’est identique à la précédente, 60% de mon temps de travail se fait à l’extérieur (visites de contrôles, rendez-vous divers). On est vraiment le contact privilégié entre les propriétaires et les intervenants ce qui est extrêmement enrichissant (architectes, avocats, experts-comptables, entreprises du bâtiment, préfectures de police, assureurs, etc.).
Tu voulais faire quel métier lorsque tu étais enfant ?
Je voulais être architecte. Avec ma sœur Fela quand on jouait a la Barbie on s’amusait surtout à leur faire des maisons en Lego. Je jouais aussi beaucoup aux petites voitures avec elle et pareil on adorait construire des ponts et routes grâce à nos livres disposés les uns après/sur les autres. En revanche, pour ranger je pense que j’étais la première à fuir. J’adorais jouer au Sims avec l’amie de mon enfance, Camille, qui avait toute une série.
Lorsque tu étais petite, imaginais tu ta vie actuelle de cette façon ?
Pas tout à fait, je souhaitais, à l’image de ma mère, me marier à 25 ans mais bien sûr avec une robe de princesse et des feux d’artifices depuis le balcon d’un château comme dans le film Sissi l’impératrice !
Aujourd’hui plus les choses sont simples et discrètes plus je les affectionne et les envie. Et puis il y a beaucoup d’aspect de la vie qu’on ne comprend qu’en devenant adulte.
C’est quoi pour toi « être adulte » ?
Être adulte c’est assumer ses choix et ses responsabilités en ne dépendant de personne et en ne restant pas dans l’attente d’autrui. C’est aussi s’accepter tel que l’on est, être capable de mettre à profit nos atouts et avoir connaissance de nos défauts pour en faire des qualités et dégager des choses positives aussi bien pour nous mêmes que pour ceux qui nous entourent.
Ta vie actuelle te convient ?
Elle me convient aujourd’hui mais je suis de ceux qui chaque matin se lèvent et se fixent de nouveaux objectifs, que ce soit dans la vie personnelle ou professionnelle. De loin ça peut donner l’impression d’être une personne qui ne sait pas ce qu’elle veut et va d’un point à un autre sans cesse. Je sais exactement ce que je veux et vers quoi je vais mais je le garde pour moi. Peu importe le chemin que j’emprunte je ne perds pas de vue d’où je viens et mes ambitions.
En regardant en arrière, changerais-tu quelque chose ?
J’ai cessé de regarder en arrière car c’est inutile, le temps est précieux pourquoi le consacrer à des événements qu’on ne peut pas modifier ? L’être humain est sur terre pour expérimenter il faut donc accepter que l’on puisse se tromper.
Je ne changerai donc rien car mes erreurs tout comme mes bons choix m’ont permis d’être la jeune femme que je suis aujourd’hui. Si je regarde dans mon rétro c’est pour me dire « Waw j’en suis là aujourd’hui, ce long parcours a porté ses fruits ». Être fier de soi-même est très important.
As-tu vécu la crise des 25 ans ? As-tu remarqué un changement ?
Oui car je voyais que certaines personnes de mon âge avaient expérimenté d’avantage de choses que moi, j’ai eu le sentiment d’être à la traîne. Je me suis tout de même vite ressaisis en me disant que la comparaison n’est pas applicable surtout lorsque l’on vient d’horizons différents. J’ai accomplie de belles choses par mes propres moyens et sans aucune assistance. Tout avoir en même temps est quasi-impossible.
Comment vois-tu la société actuelle ?
Je n’ai pas de vision généraliste sur la société actuelle, pour moi elle est le reflet des personnes qui y vivent et l’alimentent de leurs décisions et de leurs comportements. J’essaie d’être optimiste et de croire en la beauté intérieure de l’être humain, à sa faculté de se relever lorsqu’il se trompe de chemin et a grandir de ses expériences.
J’étais loin d’être la première à être sur les réseaux sociaux, je craignais que les relations humaines disparaissent mais j’ai fait connaissance avec de belles personnes et je m’enrichie des passions des autres.
Certains trouvent que le partage est ostentatoire moi je trouve ça motivant et inspirant, ça peut aider une personne à sortir de sa zone de confort. Internet ouvre les esprits tout est une question d’équilibre et de bon usage.
En grandissant, as-tu été déçue de quelque chose ?
On est forcément déçu lorsque l’on passe de la spontanéité de l’enfance/adolescence à la compréhension des ruses de l’Homme (avec un grand H). Certains sont particulièrement doués pour vous faire croire monts et merveilles pour qu’au final il n’y ait rien. Il faut être capable de dire au revoir fermement aux personnes nuisibles.
J’ai appris à ne retenir que le positif de ce que je vois ou entends, chacun fait ce qu’il veut dès lors que ça lui convient au moment T, je ne suis personne pour juger, dévaloriser, condamner ou donner des leçons.
L’important est de vivre pour soi et non pour plaire à quiconque, être focus sur ce qui est important pour nous, réaliser ce qui nous tiens à cœur, ne pas attendre, ne pas repousser.
As-tu peur de l’avenir ?
Je n’ai pas peur de l’avenir car je crois que tout, ou presque, est écrit. On reste maître de nos décisions. Interdiction de pointer du doigt le destin. Quand on fait une erreur on l’a choisi au moment T et quand on ne se donne pas les moyens d’atteindre ses objectifs. Il ne faut pas en vouloir au destin mais à soi même et rebondir vite.
Avant de tout planifier pour le futur, planifier le présent, c’est aujourd’hui qu’on vit demain sera un autre jour.
En revanche je crains pour l’avenir de notre planète avec tout les déchets que nous générons. Mais c’est un long débat.
Vieillir te fait peur ?
Non mais voir mes parents vieillir oui. Ce qui me fait peur c’est de devoir vivre avec leur absence. Je veux qu’ils soient à mes côtés pour les plus beaux instants de ma vie. Comme beaucoup d’enfants d’immigrés, je n’ai que mes parents et mes sœurs près de moi. On est donc très soudés et c’est le monde des bisounours chez nous (rire).
L’enfant que tu étais, serait-il fier de la personne que tu es devenue ?
Un grand OUI !
C’est quoi ton plus grand rêve ?
Prendre soin de mes parents jusqu’au dernier instant. Préserver cette fierté qu’ils ressentent en nous regardant mes sœurs et moi. Avoir une situation qui me permettent de voyager, épouser l’homme que j’aime et qui m’aime en retour. Fonder une famille et leur offrir le meilleur.
Un dernier mot ?
Ne jamais se laisser abattre par les autres. Croire en soi, en ses rêves et en la possibilité de les réaliser petit à petit. Chaque pierre à son importance si l’on veut une belle pyramide.
Un grand merci à toi Farah pour tes réponses et le temps que tu m’as consacrée. Je te remercie également pour ton assiduité sur l’Instagram du blog ! Je te souhaite beaucoup de bonheur et que tous tes projets se réalisent !
Quant à toi, je te remercie de m’avoir lu chaque jour de cette semaine. Ce fut une semaine intense mais surtout enrichissante au travers de ces 5 portraits. Je remarque que l’on passe tous par des phases similaires quel que soit notre parcours. Des portraits remplies d’ambition, qui font plaisir à lire !
Si tu veux à ton tour, répondre à cette interview, envoie-moi un mail à contact@deveniradulte.fr ou sur Instagram !
A très vite